• COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    Premiers travaux du barrage de Sivens :Le Collectif appelle à manifester une opposition au déboisement


    Hier et aujourd’hui, la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) et le Conseil Général du Tarn (CG), porteurs du projet de barrage de Sivens, ont missionné un bureau d’études pour capturer des espèces protégées préparant ainsi le déboisement de la zone humide du Testet. Hier, trois naturalistes sont arrivés équipés pour, apparemment, effectuer une pêche électrique de la lamproie de Planer.

    Cette première opération de sauvetage de la faune marque donc la préparation du déboisement de la zone humide du Testet en novembre puisque l’arrêté préfectoral du 16/10/13 prévoit que « Les travaux de déboisement, débroussaillage et terrassement ne pourront avoir lieu qu'après sauvetage de la faune et pose éventuelle de clôtures, avec accompagnement d'un expert écologue, pour empêcher le retour des animaux ». Or, la Préfète du Tarn a autorisé les déboisements du « 1er septembre au 30 novembre et du 1er au 28 février ». Afin d’éviter un retour des animaux sur la zone de chantier, le sauvetage doit précéder de près le déboisement. Les sauvetages prévus hier préparent donc un déboisement fin novembre.

    Le Collectif dénonce fortement cette tentative de déboisement fin novembre car elle implique la mort de la majorité de la faune présente sur la zone humide et que les porteurs du projet sont censés tenter de sauver. Pour convaincre le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) d’accorder un avis favorable à leur demande de dérogation, en août dernier, le CG et la CACG lui avaient promis que :

    « Les déboisements nécessaires, dans les emprises précédemment définies (cf. Figure 34), seront réalisés au cours de la période de septembre à mi-novembre, ceci afin d’éviter les périodes de reproduction de l’avifaune (printemps et début d’été) ou d’hivernage des amphibiens et reptiles (2è partie de l’automne, et hiver) ».

    Sur le terrain, l’hivernage des amphibiens et des reptiles est effectif, surtout avec le refroidissement de ce début novembre, et la capture des animaux dans ces conditions est vouée à l’échec. En cohérence avec les engagements qu’ils ont pris devant le CNPN, le CG et la CACG ne devraient pas tenter de procéder au déboisement à compter de mi-novembre soit demain 15 novembre. Ceci même si, paradoxalement, la Préfète du Tarn les y autorise jusqu’au 30 novembre alors qu’elle a pourtant déclaré à la presse (voir article de La Dépêche du 10/10/13) : « Nous tenons compte des préconisations du CNPN».

    Face à ce nouveau manque de respect pour la faune et la flore ainsi que pour l’avis des scientifiques et experts, comment s’étonner que des citoyens se soient mobilisés hier et aujourd’hui sur le terrain pour empêcher, de manière non-violente, la préparation des déboisements fin novembre ?  Plusieurs voix, y compris d’élus, se sont élevées ces derniers mois pour rappeler que la politique du « passage en force » ne peut que déboucher sur le discrédit politique et donc, par réaction, sur la nécessaire mobilisation citoyenne pour défendre l’intérêt général contre des intérêts particuliers.

    Le 31 octobre, le Collectif a écrit à Thierry Carcenac, Président du CG, un courrier argumenté pour demander que l’institution départementale se prononce en faveur d’un moratoire du projet de barrage de Sivens en attendant que de nouvelles études soient réalisées par des experts réellement indépendants.

    A ce jour, le Collectif n’a toujours pas reçu de réponse du CG à ce courrier ni d’ailleurs à celui du 18/09/13 concernant la mise en cause de l’étude réalisée par la CACG en mars 2009, financée par le CG. Pourtant, dans un rapport de 30 pages, le Collectif démontrait point par point que cette étude, sur laquelle repose le projet de barrage de Sivens, est trompeuse et qu’elle entraîne un surdimensionnement du barrage d’au minimum trois fois les besoins de salubrité et agricoles  actuels. Il est inacceptable que le Conseil Général, ni d’ailleurs les Ministres chargés de l’Agriculture et de l’Ecologie, destinataires d’un courrier similaire, ne répondent à cette argumentation alors que les impacts du barrage de Sivens sur l’environnement et sur les finances publiques sont si élevés.

    Poursuivant son action dans la stricte légalité, face à ce mépris venant de ces représentants politiques, le Collectif ne peut que lancer un appel à la mobilisation sur le terrain pour que les scientifiques soient enfin écoutés, que les études soient indépendantes, que les solutions apportées ensuite aient des impacts négatifs le plus réduit possible sur l’environnement, sur l’agriculture durable de la vallée du Tescou et sur les finances publiques. Face à l’urgence de protéger la zone humide du Testet et les espèces qui s’y abritent, le Collectif appelle ses membres et ses soutiens à manifester leur opposition au déboisement planifié d’ici fin novembre.

    Contacts presse : Ben Lefetey (0699266066) Marie-Agnès Boyer Gibaud (0683469708) & Françoise Blandel (0602319690)  


    Le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet

    http://www.collectif-testet.org
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  • Bonjour,

    Nous sommes un jeune couple cherchant une ferme à acheter ou louer dans le secteur nord Hérault, nord Gard, sud Tarn et sud Aveyron. L'objectif est de s'installer en agriculture biologique en arboriculture/grandes cultures avec transformation à la ferme (jus, farine, huile). Le mode de commercialisation sera la vente directe.

    Nous visons une ferme de 10 à 30 ha dont des bois et une maison d'habitation ou des possibilités dans ce sens (construction, rénovation…).

    Pour nous contacter : 06.98.84.13.26 ou jasonsmither@orange.fr
    Par avance merci,
    Chloé et Jason

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  • Voici le top départ pour la 16eme commande
    il et possible de commander jusqu'au 4 novembre au soir !

    LES INSTRUCTIONS POUR CEUX DONT C'EST LA PREMIERE FOIS
    ------------------------------------------------------------------------------------------------------------
    Connectez vous sur : http://cambusiers.6px.eu/users/login 
    avec votre adresse email et votre mot de passe !
    (si vous avez oublié votre mot de passe, allez ici pour le récupérer: 

     

    Un fois connecté(e), passez la souris sur
    le menu "commande" puis cliquez sur "Créer ma commande"
     

    Info fonctionnement : nouvelle commande - n°10 - Septembre - Octobre 2012 !

     
    Pour chaque produit, rentrez la quantité souhaitée
    dans la la case de la colonne "quantité".
    Si ne voulez pas d'un produit, laissez la case vide.
     
    Quand vous avez tout choisi, cliquez
    sur le bouton "Créer Commande" tout en bas. 

    Info fonctionnement : nouvelle commande - n°10 - Septembre - Octobre 2012 ! 

    ATTENTION : Vous n'avez cette "fenêtre de commande"
    (durant la quelle le site est ouvert aux commandes)
    QUE JUSQU'AU  4 novembre au soir !
     
    Si tout va bien, la distribution de cette commande devrait se fairele
    samedi 23 novembre 2013 au Globe à Mazamet ! (36 Rue Saint-Jacques)
    ou au Pot Ethique juste à côté !
     

    Pour toute demande vous pouvez joindre :

    Martine 06-22-34-58-75

    Wil 06-95-13-26-74
     

    A très bientôt !!

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  • Bonjour à toutes et à tous,

    Un message pour :

    - vous annoncer que le dernier arrêté attendu (la dérogation qui permet de détruire l'habitat des espèces protégées c'est-à-dire la zone humide du Testet) a été signé par la Préfète du Tarn le 16 et a été publié hier. Au détriment de la transparence, les annexes ne sont pas publiées... Nous avons réussi à les obtenir à travers France Nature Environnement (FNE MP) qui les a réclamé à la DREAL. Nous sommes en train de les analyser, un recours sera déposé contre cette dérogation.

    - Dans cet arrêté, la Préfète du Tarn autorise le déboisement jusqu'au 30 novembre puis au mois de février, ceci pour réduire les impacts sur les espèces protégées pendant l'hiver (reproduction, hivernage...). Mais ceci est en contradiction avec les engagements pris par la CACG et le CG 81 auprès du CNPN : "Les déboisements nécessaires seront réalisés au cours de la période de septembre à mi-novembre, ceci afin d’éviter les périodes de reproduction de l’avifaune (printemps et début d’été) ou d’hivernage des amphibiens et reptiles (2è partie de l’automne, et hiver).". Nous venons d'alerter les scientifiques pour vérifier quelles sont les périodes adaptées pour la faune.

    Il y a donc un vrai risque que des travaux démarrent fin octobre ou début novembre. Tenez-vous prêts à venir protester contre ces travaux !

    - Aujourd'hui, le Tarn Libre a fait sa Une sur notre conférence de presse avec presque une page ensuite pour retranscrire les propos tenus lors de la conférence et donner les raisons qui ont poussé la Préfète à sortir les arrêtés. Voici l'article scanné. 

    - Concernant les autres médias qui ont relayé : Voir l'article dans la Dépêche du Midi du 13/10/13 +Le blog http://carmaux-actu.fr +France Info et France Inter en ont parlé samedimais nous n'avons pas de podcast...

    - Poursuivant son action d'information, le Collectif va organiser un débat public vendredi prochain 25 octobre à 20h30 dans la salle des fêtes de Lisle sur Tarn. Nous invitons également la Préfecture et le Conseil Général 81 à venir expliquer pourquoi, selon eux, ce projet est nécessaire et d'utilité publique. Nous espérons qu'ils accepteront de venir défendre le projet en public... S'ils ne viennent pas, nous interviendrons seuls ou avec un ou deux scientifiques que nous avons sollicité. 
    Pensez à noter cette date importante dans votre agenda et informez-nous dès maintenant si vous pensez venir. Cela nous permettra de nous rassurer sur une forte présence.

    - Pour faire connaître cette conférence publique le 25/10, elle a été annoncée aux médias présents (Dépêche du Midi, Tarn Libre et radio 100%) à la conférence de presse de l'UPNET (notre fédération départementale) cet après-midi à Albi.
    Mais nous prévoyons aussi de faire les marchés de Lisle (20 matin), Rabastens (22 matin), Gaillac (25 matin), Salvagnac... pour faire connaître cette conférence publique (avec un stand d'information aussi). 
    Merci de nous contacter si vous souhaitez participer à ces marchés avec nous et/ou diffuser les invitations ailleurs (pare-brises, événements...).

    - Nous recherchons des volontaires pour filmer et enregistrer les interventions du débat public. Ceci pour mémoire collective et ausqsi pour diffuser sur Internet. Une caméra numérique familiale suffit, nous avons des trépieds si besoin. Merci aux volontaires de nous contacter par email ou tel (Ben 06 99 26 60 66).

    - Nous cherchons toujours un ou une volontaire pour créer une page Facebook du Collectif, merci d'en parler aux gens autour de vous qui maîtrise bien. Il s'agit juste de la créer, nous ferons les mises à jour nous-mêmes ensuite.


    RAPPEL CAR C'EST NECESSAIRE : Nous avons besoin de votre soutien financier pour pouvoir attaquer un 2e voire le 3e arrêté !

    Si vous avez déjà adhéré ou versé un don, merci beaucoup ! 

    Vous pouvez faire un chèque à l'ordre de "Collectif Sauvegarde Testet" et l'envoyer à Collectif Testet Saint Etienne de Vionan 81310 Lisle sur Tarn.
    RAPPEL : Les particuliers qui versent un don recevront un reçu fiscal permettant une réduction d'impôts de 66% du montant du don dans la limite de 20 % du revenu imposable.
    Pour télécharger un bulletin d'adhésion : http://www.collectif-testet.org/demande-don.html


    Merci d'avance pour vos actions, quelles qu'elles soient ! Tenez-nous au courant sur vos initiatives (envoi d'email aux élus, remise d'une bouteille, etc).

    Il faut se mobiliser maintenant avant qu'il ne soit trop tard !

    A très bientôt,

    L'équipe d'animation (bénévole) du Collectif



    Le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet

    Pensez à signer la pétition en ligne pour obtenir un moratoire du barrage !
     
     
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  • Le prochain CAFÉ PAYSAN
    aura lieu Au Verdier (81)
     

    le jeudi 17 octobre, à 19h
    Au bistrot "Chez Anne"



    19h : Assiette paysanne à 10 € (réservation conseillée !)
    20h30 : Témoignage de François Thomas, éleveur de porcs noirs à Vaour : "S'installer, c'est possible !". Rencontre et discussion animée par l'ADEART


    Professionnels, porteurs de projet, amateurs, citoyens, venez échanger, discuter de vos projets dans une ambiance conviviale !

    Soirée organisée par l'ADEART (05 63 51 03 70) et le Bistrot de Pays "Chez Anne" (05 63 33 95 87)

    L’ADEART (Association de développement de l'emploi agricole et rurale du Tarn) a pour vocation de préserver l’existence et la continuité des fermes de proximité dans une logique d'agriculture durable, c'est-à-dire une agriculture paysanne, socialement équitable et écologiquement saine. Elle propose un accompagnement individualisé aux porteurs de projet d'installation agricole.  

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  • Vous le savez, le groupement d'achat Les Cambusiers vous propose de commander des produits de Palestine... via Le Philistin... retour sur l'histoire de cette démarche :

    La campagne (BDS) de boycott des produits provenant des colonies fait la une des médias. Par contre, la vente des produits palestiniens reste discrète. Comment faire pour acheter des produits palestiniens ? Investig’Action est allé à la rencontre de Jean-Marie Dansette, fondateur de l’association Le Philistin. Cet homme fait le pont entre les agriculteurs palestiniens et nous, Occidentaux.

    Comment est né le projet du philistin ?
    Le projet est né il y a une dizaine d’années. C’était à la suite d’un premier voyage en Palestine. C’était pendant l’intifada. C’est en réaction à ce que j’ai vu, aux rencontres que j’ai faites, en particulier d’agriculteurs, de producteurs palestiniens. Je me devais d’agir pour les aider à vendre et promouvoir l’huile d’olive de Palestine. 

    Mais beaucoup d’organisations viennent déjà avec de l’argent et des projets pour la Palestine…
    Les Palestiniens que j’ai rencontrés m’ont dit : « Nous ne sommes pas des mendiants. Notre problème est politique : c’est l’occupation des territoires, c’est l’empêchement de circulation des personnes, des marchandises ». Les Palestiniens savent faire beaucoup de choses, et ce qui leur manque, c’est la commercialisation de leurs produits : récolter l’argent de leur travail. Mes interlocuteurs avaient une belle phrase pour résumer leur situation : « Nous avons une main cassée et une main qui travaille ». Mais pas une main qui mendie ! Cette attitude m’a marqué. Il fallait engager quelque chose dans cette voie-là.

    J’étais artisan dans le bâtiment et j’ai toujours travaillé avec ma femme qui est comptable. Nous avions du matériel et des compétences pour gérer une entreprise. Nous avons donc décidé de créer une association qui s’appelle Le Philistin. Nous importons de l’huile d’olive pour la promouvoir ici.

    Je suppose que vous vous êtes d’abord tournés vers le mouvement de solidarité avec la Palestine ?
    Quand nous avons débuté, nous nous sommes dirigés vers le mouvement de solidarité. Ils ont été intéressés par notre projet et ont fait connaître Le Philistin et notre huile d’olive. Mais ce n’était pas suffisant, il fallait populariser le produit et ne pas se limiter au réseau de militants. Nous avons essayé de l’ouvrir à un public plus large. Nous nous sommes d’abord tournés vers des boutiques qui font du bio et du commerce équitable.

    Dans le même temps, nous avons créé un site internet : www.fipsouk.fr. FIP sont les initiales de France Import Palestine et souk signifie marché en arabe. A partir du site, les personnes peuvent commander leurs produits. Cela permet aussi de sensibiliser les personnes qui s’intéressent à la qualité d’un produit. Que ce soit de l’huile d’olive ou des chaussures conçues à Hébron, nous touchons un public qui n’est pas nécessairement engagé. Nous répondons à une autre demande des Palestiniens qui veulent mettre en avant leur savoir-faire et pas seulement l’aspect solidarité.


    Avez-vous eu des difficultés à importer des produits palestiniens en France ?
    Non, pas de difficultés à ce niveau-là. Depuis dix ans, nous importons trois containers par an. Néanmoins, nous avons eu trois problèmes. Nous avons eu un problème avec les douanes françaises. Elles ont refusé l’huile d’olive palestinienne vu que soi-disant, elle n’était pas aux normes européennes. Le container a dû être renvoyé. Une autre fois, nous avons eu un retard d’un container parce qu’il y avait un mouvement social de dockers israéliens qui bloquaient les containers à Haïfa. Et la dernière fois, c’était moi qui avait fait une erreur administrative. J’avais mis des cartes qui représentent la situation de blocage actuel en Palestine avec le mur, les checkpoints et les avais glissées dans les palettes d’huiles d’olive. Je n’avais pas déclaré la présence de ces cartes. La sécurité israélienne a menacé de détruire la marchandise. Elle a bloqué le container. Après trois semaines de négociations, le container a été libéré moyennant une amende et des frais de stockage sur le port de Haïfa. Cependant, nous ne pouvons pas dire que la marchandise ne circule pas. C’est peut-être un peu plus long et plus cher.

    Les Palestiniens sont considérés ici la plupart du temps comme des combattants ou des victimes…
    Malheureusement, les médias présentent toujours les Palestiniens comme des terroristes ou des victimes. Dans notre culture occidentale, nous avons toujours eu une mentalité de colon. Nous aimons être les généreux donateurs, paternalistes, maîtres de la situation. Heureusement, des associations donnent un autre son de cloche.

    A mes yeux, il y a une autre forme de résistance : la production pour l’indépendance économique. Pour eux, c’est tellement important de récolter l’argent de leur travail ! Le peuple palestinien n’est pas un peuple qui mendie mais qui réclame ses droits. Les gouvernements occidentaux - relayés par les ONG - effacent un peu ce côté politique, cette demande des Palestiniens de circuler librement, de disposer d’eux-mêmes.

    Mais ce n’est pas seulement en Palestine que cela fonctionne ainsi. Le peuple palestinien est en résistance et veut avoir une indépendance économique parce qu’il a des capacités de production limitées dû à l’occupation. Ils ont surtout des capacités dans le domaine de l’agriculture, dans le domaine de la confection, dans l’artisanat. Ils ont beaucoup de choses à faire valoir !

    Il en est de même pour le tourisme. C’est très important pour eux d’avoir un tourisme traditionnel. Cette région a un patrimoine incroyable. Principalement, les visiteurs que l’on trouve là-bas sont soit des pèlerins soit des militants. C’est un réel problème. Les Palestiniens aimeraient qu’il y aient des personnes qui viennent pour visiter, qu’elles achètent des souvenirs comme on le fait partout.

    Les producteurs voudraient être reconnus pour ce qu’ils sont. Malgré la situation, ce sont des personnes debout. Ils ont une dignité. D’ailleurs, c’est ce qu’ils leur restent. Ils me disent à propos de ceux qui viennent avec des projets et de l’argent : « Chez nous, vous ne verrez personne qui dort dans la rue. Vous ne verrez pas de mendiants malgré la situation. Chez vous, nous avons vu des personnes qui dorment dans la rue, des mendiants sous la neige. Occupez-vous de vos pauvres. Nous, des nôtres, nous savons nous en occuper  ». La pauvreté est présente en Palestine. Cependant, une structure sociale gère cela. Cela va faire plus de dix ans que nous travaillons. Notre travail commence à être reconnu. Notre but est de redonner espoir aux agriculteurs palestiniens.
     


    Qu’est-ce que votre association attend des citoyens ?
    Ce que nous attendons de la population, c’est qu’on ait beaucoup plus de relais vu que nous sommes une petite structure. Nous n’avons pas de gros budgets pour faire de la publicité et du marketing. C’est le rôle des militants de promouvoir ce genre d’initiatives. Bien que la campagne BDS de boycott de produits israéliens va bon train, n’oublions pas de promouvoir les produits palestiniens dans le même temps. Par exemple, nous n’entendons parler que des dattes qui sont confisquées dans la vallée du Jourdain par les colons. Pourquoi ne parlons-nous pas du travail remarquable que font les agriculteurs palestiniens ? Il est primordial que les citoyens aillent dans les commerces en avertissant que certaines des dattes vendues proviennent des colonies. Mettons-les en face de leurs responsabilités !

    Où en est le philistin ?
    Nous avons créé en 2004 France Import Palestine. Moi-même, je suis salarié de cette entreprise. Nous sommes quatre salariés. Nous nous sommes transformés d’association en entreprise. Nous sommes professionnels maintenant. L’association Le Philistin s’occupe de la sphère culturelle. France Import Palestine est le fer de lance. Elle s’occupe de l’importation, de la diffusion et promotion des produits palestiniens.

    Quels sont vos projets à venir ?
    Nous avons un projet qui se déroulera au mois d’août à Rodez, dans l’Aveyron en France. Nous allons fêter les dix ans d’existence de l’association Le Philistin. Nous allons mettre en place un événement qui s’appelle « La Palestine en campagne ». Des producteurs et des artistes palestiniens viendront dans notre village. Nous allons faire de la restauration palestinienne dans des stands placés à cet effet. Aussi, un grand marché de produits palestiniens sera mis en place.

    Ensuite, au niveau des autres projets, ils sont plus du côté de l’association. Nous proposons à des personnes de visiter la Palestine. Notre but n’est pas de les envoyer sauver la Palestine, il y a des personnes habilitées pour cela. Nous leur permettons de visiter la Palestine avec une agence de voyage très intéressante qui fait découvrir la Palestine historique. Elle met en avant le patrimoine palestinien qu’est en train de s’approprier le gouvernement israélien. Cette agence de voyage s’appelle diwan voyage et est basée à Ramallah. Nous développons aussi la restauration palestinienne. Pour cela, nous avons fait venir du matériel de Hébron pour réaliser les plats traditionnels. Nous essayons au maximum de faire du 100% palestinien. Il faut montrer que la Palestine existe. Un travail au niveau politique doit être fait : boycotter, mettre le gouvernement israélien devant ses actes. Mais en même temps, il faut que les Palestiniens existent en tant que peuple en mettant en avant leur patrimoine, leur identité et leur culture.

    Site du Philistin

    Propos recueillis par Mouâd Salhi pour Investig’Action michelcollon.info
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  • Amapiens, Amapiennes, Citoyens !


    Le Réseau des AMAP du Tarn s'engage dans le soutien du maintien d'un verger bio à Rivières.

    Christophe Sonneville cultivait ses vergers en bio et alimentait 3 AMAP, soit 150 familles.
    Christophe, cessant son activité, a naturellement proposé à Patrick Patinier qui alimente aussi en pommes bio des AMAP, la reprise de ses vergers contigus aux siens pour continuer à alimenter les familles en AMAP. (Patrick est aussi le grand-père des enfants des Christophe.)

    La SAFER a lancé une procédure de préemption sur les 7 ha de terres et 4 céréaliers des environs ont postulé pour l'achat de ces terres. Cela sonnerait la fin du verger bio au profit d’une agriculture aquavore pourtant controversée ! Nous ne pouvons l’accepter, ce serait un manquement aux engagements des politiques locales ou nationales.

    -Le Réseau, à sa demande, a été reçu par Mr Bou, président de la SAFER.

    Le Réseau reste mobilisé :

    - en faisant  circuler une pétition  dans chaque AMAP

    - en  vous invitant à venir nombreux à un pique-nique, auberge espagnole, dans le verger en danger, samedi 28 septembre, à midi, à Rivières sur la D988, au niveau de Rivières.

    Apportez plat et boisson, vos couverts, table et chaises, pancartes et slogans.


    Le soleil sera de la partie et la presse devrait être présente.


    Votre soutien est indispensable pour la réussite de cette action au maintien du verger en bio.

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