• SOURCE : Courrier international | n° 1059 | du 17 au 23 février 2011

    Les “usines à viande” d’Amérique du Nord utilisent les antibiotiques comme compléments alimentaires. Ce qui favorise l’émergence de bactéries résistantes à ces médicaments.

    Briarpatch Magazine Regina (Canada)

    Au Canada, il y a une quinzaine d’années, personne ne connaissait la bactérie “mangeuse de chair” responsable de la fasciite nécrosante [ou syndrome de Meleney]. C’était avant que Lucien  Bouchard, l’ancien leader du Bloc québécois [parti politique souverainiste], perde sa jambe, en 1994, et manque de mourir de cette maladie, que les médias avaient alors qualifiée d’“extrêmement rare”. C’était vrai à l’époque. Mais cette infection est devenue beaucoup plus fréquente. Alors que 40 cas ont été recensés dans le monde en 1994, entre 90 et 200 sont aujourd’hui répertoriés chaque année pour le seul Canada. Cette prolifération soudaine serait en grande partie causée par la viande issue des élevages industriels.

    Contrairement à ce que pourrait laisser croire son nom, la bactérie mangeuse de chair ne mange pas vraiment la chair. En réalité, ce micro-organisme produit des toxines qui détruisent les tissus. Sans intervention, l’infection se répand rapidement dans le sang, entraînant une septicémie qui provoque souvent la mort au bout de quelques jours. En raison de sa toxicité et de l’évolution rapide de la maladie, le traitement nécessite généralement l’ablation des tissus malades et l’administration d’antibiotiques par voie intraveineuse.

    Des nids à bactéries

    D’après les statistiques, la plupart des cas de fasciite nécrosante sont apparus chez des patients dont le système immunitaire avait été affaibli à la suite d’une infection à streptocoque contractée à l’hôpital. Depuis 2001, pourtant, les hôpitaux rapportent de plus en plus de cas en rapport avec le staphylocoque doré résistant à la méticilline (Sarm), une bactérie capable de ré sister aux traitements antibiotiques classiques.

    Une étude publiée en mars 2010 par les chercheurs du Programme de surveillance canadien des maladies nosocomiales indique que le nombre de patients contaminés ou colonisés par le Sarm dans les hôpitaux canadiens a été multiplié par 17 entre 1995 et 2007. Et, aujourd’hui, aux Etats-Unis, plus de 18 000 personnes meurent d’infections à staphylocoque chaque année, presque autant que du sida.

    Les chercheurs ont réparti les souches de bactéries résistantes aux antibiotiques en deux catégories : les souches communautaires et les souches hospitalières.

    Comme le suggère leur nom, les souches hospitalières sont présentes dans les établissements de soins, tandis que les autres sont présentes dans l’environnement. Les souches communautaires sont généralement plus virulentes, plus dangereuses. Et, jusqu’à une période récente, elles étaient rares : en 1995, les infections liées à des souches communautaires représentaient seulement 6 % des cas rapportés au Canada, mais atteint 23 % en 2007. Aujourd’hui, selon de récentes estimations, ce chiffre pourrait avoisiner 40 %.

    Les professionnels de la santé, les législateurs et les chercheurs, très inquiets de cette nouvelle tendance, cherchent à identifier l’origine de cette prolifération. Et de récentes recherches accusent les élevages industriels, les grandes “usines à viande” qui ont remplacé les petites exploitations familiales en Amérique du Nord.

    Quand Alexander Fleming a reçu le prix Nobel, en 1945, pour la découverte de la pénicilline, le premier antibiotique, il avait remarqué qu’il était facile de créer des microbes qui y résistent : il suffit de les exposer à des doses non létales. Or c’est ce qui se passe dans les usines à viande avec l’administration quotidienne de faibles doses.

    Les vaches, les cochons, les poulets et autres animaux d’élevage consomment environ 70 % des antibiotiques produits aux Etats-Unis – soit environ 12 000 tonnes par an. Les statistiques canadiennes ne sont pas connues, mais elles doivent être semblables puisque les pratiques agricoles sont ici quasiment les mêmes. L’administration d’antibiotiques n’est pas destinée à traiter les maladies mais à les prévenir [ces médicaments sont aussi utilisés comme compléments alimentaires : ce sont des facteurs de croissance qui augmentent le rendement des élevages en permettant une meilleure prise de poids].

    Grâce à ce traitement, les élevages surpeuplés et répugnants échappent aux épidémies et aux pertes, et deviennent la norme.

    Les preuves s’accumulent

    Au Canada, le lien entre résistance des bactéries et élevages industriels a pourtant été mis en lumière en 2007 dans une étude publiée par la revue Veterinary Microbiology.

    Selon cet article, 45 % des élevages porcins de l’Ontario étaient contaminés par le Sarm, ainsi qu’un quart des porcs. Les preuves contre l’agriculture intensive se sont accumulées depuis. Une autre étude réalisée peu après celle de Veterinary Microbiology a montré que les éleveurs de porc aux Pays-Bas étaient 760 fois plus susceptibles d’être porteurs du Sarm que le reste de la population et, selon un article de Scientific American, ce staphylocoque était présent dans 12 % de la viande de porc proposée dans les supermarchés néerlandais.

    En 2007 également, une étude des Centers for Disease Control and Prevention [agence gouvernementale américaine de santé publique] avait montré qu’une souche de Sarm originaire d’un seul élevage animal pouvait être responsable de 20 % des cas de Sarm aux Pays-Bas.

    Cette multiplication des bactéries résistantes est loin de se cantonner au staphylocoque doré et à la production porcine. L’utilisation préventive des antibiotiques pour la production de viande, de lait, d’oeufs et de volailles fait que les salmonelles, le pneumocoque, Clostridium difficile, E. coli et de nombreuses autres bactéries sont de plus en plus résistantes aux antibiotiques.

    Une crise mondiale

    Il y a six ans, un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pointait le lien entre la consommation non humaine d’antibiotiques et la résistance des bactéries. Ce rapport n’hésitait pas à parler d’une “crise qui menace le monde entier et risque de nous priver de la possibilité de traiter de nombreuses maladies infectieuses”. L’OMS recommandait par conséquent aux gouvernements d’interdire l’administration d’antibiotiques à visée non thérapeutique dans l’agriculture. C’est chose faite depuis 2006 dans l’Union européenne.

    Mais, au Canada, ce genre d’interdiction n’est pas à l’ordre du jour. Au contraire ! En 2009, le gouvernement fédéral a démantelé la Commission canadienne sur la résistance aux antibiotiques et a refusé, malgré les pressions des professionnels de la santé et des scientifiques, de mettre en place un centre canadien sur la résistance antimicrobienne.

    La Suède, le Danemark et d’autres pays ont pourtant montré que, si on limitait la surpopulation des élevages et que l’on mette en place des techniques de prévention des maladies, abandonner l’administration préventive d’antibiotiques aurait peu d’impact sur le coût de la viande.

    En Suède, où les antibiotiques ont été interdits en 1986, l’augmentation nette pour les consommateurs était estimée à 12 cents le kilo pour la viande au détail. Les Américains sont-ils prêts à payer 12 cents de plus le kilo pour que les antibiotiques continuent à sauver des vies ?

    Rappelons que, grâce à cette classe de médicaments, on peut désormais soigner la tuberculose, la scarlatine, la diphtérie, la syphilis, la blennorragie, la méningite et des dizaines d’autres maladies qui ont longtemps été des fléaux pour l’humanité. Souhaitent-ils revenir à l’époque où la tuberculose tuait une personne sur quatre dans l’hémisphère Nord, tout ça pour manger du steak moins cher ?

    Ian Lordon.

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  • http://www.20minutes.fr/article/691663/planete-ogm-suspension-culture-mais-monsanto-france-illegale

    LUXEMBOURG - OGM: la suspension de la culture du maïs Monsanto en France illégale

    Créé le 22.03.11 à 12h00 -- Mis à jour le 22.03.11 à 12h38

    LUXEMBOURG - La décision des autorités françaises de suspendre la culture du maïs génétiquement modifié MON 810 de Monsanto est illégale, a estimé mardi l'avocat général de la Cour européenne de justice Paolo Mengozzi à propos d'une plainte de la multinationale américaine.

    Cet avis n'est pas contraignant mais, dans 80% des affaires, les juges de Luxembourg vont dans le même sens que l'avocat général quand ils rendent leur arrêt.

    La France a suspendu en février 2008 la mise en culture de l’OGM MON 810 sur le territoire national en recourant à une clause de sauvegarde prévue par la législation européenne et en invoquant des "risques sérieux pour l’environnement".

    La mesure est provisoire, "jusqu’à ce qu’il soit statué, au niveau de l’Union, sur la demande de renouvellement de l'autorisation de mise sur le marché de cet organisme".

    Selon l'avocat général de la CEJ Paolo Mengozzi, "les autorités françaises ne pouvaient pas suspendre la culture du maïs génétiquement modifié MON 810 sur le territoire national sans avoir demandé, au préalable, à la Commission d’adopter des mesures d'urgence en cas de risque pour la santé et l'environnement". Or elles ne l'ont pas fait, explique-t-il.

    "En l'espèce, la clause de sauvegarde, prévue par la directive relative à la dissémination volontaire des OGM dans l’environnement; est inapplicable", soutient-il.

    Il estime que des mesures d’urgence peuvent être adoptées "s’il existe un risque de dommages pour la santé humaine, la santé des animaux ou l’environnement qui ne soit pas seulement hypothétique et que la probabilité de la réalisation de ces dommages ne soit pas insignifiante, même si elle n’est pas nécessairement déterminée avec précision".

    L'avocat général de la CEJ répondait ainsi à une demande du Conseil d'Etat en France, saisi de plusieurs recours introduits par la société Monsanto, l'Association générale des producteurs de maïs et par plusieurs producteurs de semences.

    Son avis risque de relancer la polémique sur la culture des produits génétiquement modifiés, qui divise les Etats de l'UE. Six autre pays --Allemagne, Hongrie, Grèce, Luxembourg, Autriche et Bulgarie-- ont comme la France suspendu la culture du maïs de Monsanto sur leur territoire.

    Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a été désavoué de manière cinglante en fédérant contre lui 22 des 27 des Etats lorsqu'il a voulu contraindre en mars 2009 les Etats à lever leur interdiction de culture du MON810.

    Seuls deux OGM sont actuellement autorisés à la culture dans l'UE: la pomme de terre OGM Amflora développée par le groupe allemand BASF et le maïs OGM MON810 du groupe américain Monsanto, qui demande le renouvellement de cette autorisation.

    Quinze autres plantes OGM, pour la plupart des maïs génétiquement modifiés, ont demandé une autorisation de culture.

    Le processus d'autorisation pour les cultures est actuellement dans l'impasse. La Commission suggère de laisser aux Etats la décision d'autoriser ou non la culture sur leur territoire. En échange, l'exécutif européen attend leur accord pour les homologations réclamées par les géants de l'agroalimentaire, dans les pays qui le souhaitent.

    © 2011 AFP
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  • Faux grenelle pour vrais problèmes, animateur écolo sympa pour campagne vide... à écouter en repensant au logo "Rhone Poulenc" de l'émission Ushuaia... partage d'écoute de l'émission de Daniel Mermet, La bas si j'y suis :

    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2139

    Un entretien avec Fabrice Nicolino, auteur de "Qui a tué l’écologie ?", un pamphlet contre cette nouvelle écologie douce c’est à dire molle et sirupeuse inaugurée par le Grenelle de l’environnement et portée par WWF, France Nature environnement, Grenpeace ou encore la Fondation Nicolas-Hulot.

    Wil.

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  • Je partage une fois de plus mon écoute de l'excellente émission de France Culture "Terre à terre" dont un site archive les émission et les mets en écoute libre  : http://terreaterre.ww7.be/modele-energetique-et-modele.html

    Wil.

    PS : vous pouvez m'envoyer vos infos pour le blog sur mon mail courrier.wil@gmail.com

    Description

    Avec : Bernard Laponche, polytechnicien, expert international en politiques énergétiques ; Charlotte Migeon, du Réseau Sortir du nucléaire ; Marine Jobert, journaliste indépendante et Clément Wittmann, objecteur de croissance.

    Invités

    • Bernard Laponche, expert international en politiques énergétiques
    • Charlotte Migeon, Réseau Sortir du nucléaire
    • Marine Jobert, journaliste indépendante
    • Clément Wittmann, objecteur de croissance

    Liens

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  • Fipsouk : printemps culturel !

    PALESTINE & PALESTINIENS

    Le Guide "Palestine & Palestinens"
    A découvrir dans la nouvelle édition française

    Encore disponible :
    "Terre de Sumud" DVD en VOSTF
    produit par le Philistin et réalisé par Stéphane Valentin
    Vous pouvez découvrir un extrait de la vidéo :
    http://www.youtube.com/watch?v=YBZ1uof8odI

    L'olivier et la Palestine, une passion charnelle
    par Nasser Soumi

    Et tout notre catalogue de produits 100% Palestine, en ligne, et disponible en stock pour des livraisons garanties en 48H ; une façon idéale d'offrir ou de faire découvrir le savoir faire palestinien.
     

    A découvrir sur
    www.fipsouk.fr

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  • Marché de producteurs à Souel à 5 km de Cordes direction Gaillac (dans la cour de la mairie de Souel)

    Le dimanche 3 avril de 10h à 17h

    Ce marché est organisé dans le cadre de la semaine du développement durable avec l'aide de la commission Agenda 21 de la Communauté des communes de Cordes.

    La thématique de ce marché est : découverte de la bio - changeons nos habitudes

    Les producteurs présenteront les produits suivants :

    Vin, bière artisanale, miel, légumes de saison, confiture, pâte de fruit, jus de fruit, fromage de brebis et de vache, pain au levain, plus des savons et produits de beauté au lait d'ânesse.

    A 11h : témoignage de plusieurs producteurs en bio, leur parcours, leur expérience...

    A 12h : repas partagé

    A 15h : conférence-débat avec Maryse Mougin, formatrice en agriculture biologique

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  • Pour ceux qui ne seraient pas au courant, Yannick producteur de légumes à l'AMAP d'Autan (Castres) propose un projet de verger partagé... association informelle de personnes intéressées et motivées, pour apprendre, organiser, tailler, et au bout de quelques années, partager les récoltes (et donc décider du fonctionnement de partage et d'investissement dans le collectif :

    Voici donc la compte rendu de la première réunion autour de Yannick et Didier de l'AMAP d'Autan (mais ce collectif va au délà de l'AMAP !) :

    Sachant que les premiers travaux de plantations sont prévus en novembre 2011... le collectif et les prochaines réunions sont ouvertes aux nouveaux intéréssées :


    Projet de Verger collectif et solidaire de Viviers les Montagne

    Brouillon de Compte rendu de la première réunion

    Castres Maison des associations Jeudi 16 Mars 2011

    Participants

    Yannick REGIS -Producteur

    Marie Paule SORENSEN-RECH secrétaire de l'AMAP d'Autan-Jacques-Dezeuze

    Maïté LE PESANT Consom'actrice, ancienne secrétaire de l'AMAP d'Autan-Jacques-Dezeuze

    Mireille SOUCASSE et Michel SOUCASSE, membres du collectif du réseau des AMAP du Tarn

    HAFFRAY Jean Luc consom'acteur

    Jean Luc GAUBERT consom'acteur

    Christelle BOURGEOIS Consom'actrice

    Xavier BEAUSSART Parc régional du Languedoc, consom'acteur

    Wilfrid CROSES, membre d'un collectif de groupement d'achat solidaire, consom'acteur

    Evelyne JOFFRE, consom'actrice

    Robert MALRIEU, consom'acteur

    Jennifer MARESCHAL animatrice dans un organisme de protection de l'environnement consom'actrice

    Didier LOUFRANI membre des collectifs du réseau des AMAP du Tarn et du Mouvement Inter régional des AMAP (MIRAMAP)

    Tour de table

    Chacun exprime les raisons de l'intérêt qu'il porte au projet:

    En synthèse:

    Apprendre à s'occuper d'arbres fruitiers

    Manger des fruits bons et bio . Variétés anciennes qui ont disparu des étals.

    Participer à un projet collectif developpant du lien social.

    Participer au lancement d'une initiative économique avec la construction d'un circuit original de distribution, proche des AMAP.

    Les AMAP sont déjà des organisations citoyennes axées sur une production locale, biologique et solidaire, mais dans une AMAP on s'engage seulement à acheter la production. Là on investit dans des arbres et on s'engage à travailler avec le paysan.

    Partager la production et les savoirs.

    L'état actuel du projet

    Yannick fait un bref rappel historique et communique sur les choix qu'il a déjà fait. En effet son projet est professionnel. Il veut cultiver biologiquement des arbres fruitiers qui peuvent pousser sans trop de problèmes sur son terrain platb et caillouteux de Viviers les Montagnes. Il s'est fait conseiller par un collègue arboriculteur et enseignant de la région de Montauban (Thierry Ramate), sur les espèces, les variétés, et les modes de culture qui peuvent faire espérer une production correcte au prix d'un travail sérieux mais réduit compte tenu de ses activités principales de maraîcher.

    Il a donc choisi de commencer à cultiver 2 espèces seulement au début : pommiers et pêchers.

    Plus tard on verra pour de la vigne et d'autres espèces de fruitiers.

    Il a déjà fait réserver

    200 pommiers et 50 pêchers qu'il faudra planter en Novembre prochain.

    C'est réservé mais non payé. Il espère qu'environ une petite moitié sera achetée par le collectif, le reste investi par lui même pour une production venant s'ajoûter à ses ventes de légumes.

    Il y aura 4 variétés de pommiers

    Pêches blanches:

    Pêches jaunes

    Les arbres ont été commandés aux pépinières de La Française avec un porte greffe vigoureux et des racines profondes pour faciliter leur implantation sur le terrain de Viviers les Montagnes

     

    Le coût d'investissement

    Les arbres eux mêmes coûtent 4 € pièce

    Les pommiers seront palissés : piquet de fer entre chaque arbre positionné tous les 2 mètres avec 4 rangs de fil de fer.

    Un arroseur sera disposé entre 2 arbres

    Les pêchers n'auront pas besoin d'être palissés

    Compte tenu de ces dispositifs le coût va se monter à 33 € pour un pommier et 14 € pour un pêcher.

    Le matériel professionnel pour l'arboriculture

    Un intercept mécanique pour desherber en agriculture biologique ( voir photo http://www.leboncoin.fr/materiel_professionnel/173618170.htm) Moins de 1000 € en matériel d'occasion.

    Cuve et pulvérisateur pour sulfate de cuivre et soufre liquide qui restent autorisés en agriculture biologique ainsi que la carpovirusine pour le ver de la pomme.

    Même si tout cela doit être utilisé avec précaution, il faut prévoir le matériel et seul l'agriculteur certifié est autorisé à utiliser les produits. Là encore le matériel d'occasion coûte moins de 1000 €.

     

    Discussion autour du mode de fonctionnement du collectif.

    Comment un groupe de citoyens peut il constituer un collectif, une association, de fait ou déclarée loi de 1901, ou évoluer vers une autre structure juridique pour participer à ce projet et aider à l'implantation de ce verger ?

    Même si on se contente d'une association de fait il est nécessaire d'établir un projet de statuts et de règlement intérieur.

    Il faudra mettre une mise de départ : on avait envisagé 2 pommiers et un pêcher par famille associée au collectif soit un investissement de 80 €.

    Il faut aussi s'engager à travailler un minimum pour l'association à des périodes précises pour la récolte mais déjà en Novembre pour la plantation et la pose de piquets et le palissage

    Pour l'éclaircissage Yannick aura besoin de personnes volontaires. La taille étant assez délicate (lui même à déjà passé 8 jours en formation et sent le besoin de retourner encore se former) il ne sera fait appel qu'à des personnes ayant vraiment envie d'apprendre à tailler et disponibles.

    La préparation du sol il s'en charge . Il a déjà planté des feverolles pour amener de l'azote. Le sol sera ouvert sur 80 centimètres avec le tracteur au mois de juin et il amendera avec de l'engrais organique.

    Comme vu ci dessus le traitement au soufre et au cuivre devra être exclusivement de son ressort.

    Mais tout le monde ne pourra pas travailler physiquement , pas seulement par indisponibilité : il est donné en exemple des personnes très intéressées par le projet et en fauteuil roulant. Elles peuvent s'occuper de tâches de gestion ou de communication qui sont indispensables à la vie de l'association. On doit pouvoir intégrer chacun pouvant offrir de bon coeur ce qu'il peut faire et/ou qu'il aura appris à faire dans le collectif ! Il y a unanimité sur ce point autour de la table.

    Il faudra donc qu'un groupe de volontaires travaille sur un projet de statuts et de règlement intérieur à partir peut être des points suivants, qui n'ont pas été discutés dans le détail lors de la réunion, mais que je soumets à votre sagacité :

    On crée une association « Les vergers collectifs solidaires » ou un autre nom qu'on peut trouver ensemble, ce n'est pas le plus difficile.

    Cela permet de constituer une personne morale. C'est cette association qui gérera d'après ses statuts les entrées et les sorties de ses membres.

    Pour rentrer dans l'association il faut payer (80 €) pour l'instant et s'engager à travailler au moins 2 jours ( à discuter ) dont la récolte d'ici 2 ou 3 ans et ensuite chaque année.

    Ensuite chaque année sera évalué le coût d'exploitation : le travail du paysan, l'eau, les produits de traitement, l'amortissement du matériel etc.. qui sera réparti sur l'ensemble de la récolte pour fixer un coût d'exploitation au kilo de fruits.

    Si l'association a acquis globalement 90 arbres sur les 250 elle aura ainsi acquis le droit de répartir équitablement les 90/250 ème de la récolte annuelle entre ses membres.

    Si la récolte est abondante et dépasse les besoins de consommation de tous ses membres, elle peut décider d'en faire autre chose (à discuter transformation en jus, dons à des associations humanitaires, laisser à disposition du paysan, cueillette par les enfants des écoles ou des associations d'handicapés ou autres actions …)

    Je propse aussi que le coût d'investissement pour le paysan ( matériel agricole d'occasion, arbres, matériel d'arrosage) fasse l'objet d'un prêt solidaire éventuellement bonifiable tel que le propose MIRAMAP la Nef et France Active)

    http://miramap.org/-Agir-pour-une-agriculture-.html

    Si l'association pour le verger collectif est constituée, compte tenu de son originalité, nous avons toutes les chances de faire passer le dossier assez facilement.

     

    Dans l'attente de votre lecture attentive et de vos commentaires.

    Bien amicalement

     

    Didier Loufrani

    06 08 04 45 63

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