• Info en partage : Mobilisation pour la "sauvegarde de la zone humide du TESTET".

    Le projet  de retenue SIVENS sur le Tescou : un projet d’un autre siècle.
    Une autre gestion économe en eau est possible (voir article de la Dépêche ici !)
    Le  projet de retenue d’eau se situe sur une partie sauvage et préservée du Tescou le long de la forêt de Sivens dont une partie est située dans la ZNIEFF.  En aval du lieu-dit de Barat, d’une capacité de 1,5 Millions de m3, ses mesures approximatives sont : 2 Km de longueur,  225 m de large en moyenne, 42 ha de  surface et une profondeur moyenne de 3,3 m. Le Tescou prend sa source à Castelnau de Montmiral, affluent  de la rive droite du Tarn, de 49 Km, il s’y jette au niveau de Montauban.
    Ce projet ennoierait les 2/3 de la principale et dernière zone humide importante du bassin du Tescou appelée "zone humide du TESTET" et répertorié par le pôle zone humide du Conseil général du Tarn. L'autre tiers situé en aval du projet de retenue serait fortement perturbé.
    Pour visualiser la zone humide sur le site du pôle zone humide du Conseil général du Tarn, cliquez sur le lien ci-dessous, pointez votre souris sur la zone où apparaît "Bassin Versant du Tescou", cliquez sur l'icone "i" du menu puis cliquez sur la zone bleu la plus à droite.
    L’emprise du projet ennoie également un tronçon de la route CD 132 (route fréquentée) reliant la D999 à la C964 ainsi qu’une ligne électrique. Une restitution devrait être réalisée.
    Elle ennoie aussi des vergers porte-greffe de l'ONF, dont la valeur est très élevée.
    Elle enlève enfin des prairies naturelles utilisées pour la pâture d'éleveurs de la vallée. Des compensations devraient être prévues.
    La retenue doit servir à soutenir le débit d’étiage pour 25% de sa capacité) et l’irrigation (pour 75%) et à pour vocation de se vider durant l’été de 80% de son volume de stockage.
    Sur le territoire du bassin versant du Tescou et du Tescounet (affluent du Tescou), de nombreux lacs collinaires ont été réalisés dans les années 90, ce qui contribue à tarir le débit du Tescou en été. Il y a 184 retenues individuelles représentant 4,3 Millions de m3 et une retenue collective (Thérondel) de 0,8 Millions de m3.                                                                                                             
    Les périodes de déficits en eau ont conduit les pouvoirs publics, à travers les SDAGE  à établir des Plans de Gestion des Etiages (PGE) afin de rétablir l’équilibre entre les ressources en eau et les prélèvements (essentiellement pour les cultures irriguées), mais aussi de garantir un débit minimal de salubrité. Notamment  sur le Tescou : en 2004 le déficit a été estimé à 2,1 millions de m3 pour assurer un débit de 150 m3/s à St Nauphary. Le PGE de 2004 a prévu 2 phases de mise en œuvre avec 2 options : Création de la retenue de Thérondelle et la retenue de Sivens ou de l'hirondelle..  

    Le barrage de Thérondel  (800 000 m3) sur le Tescounet (petit affluent du Tescou) a été réalisé et mis en eau début 2010.

    Par contre, le projet de la retenue de Sivens connaît une avancée chaotique. 

    ·         En 1963 un projet d’immense lac de loisirs tombe … à l’eau.

    ·         Il renaît en 1989. La Compagnie d’ Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) est chargée d’une étude technique de faisabilité pour la retenue de Sivens. Des oppositions locales, notamment les 4 agriculteurs présents sur le site empêchent toute reconnaissance de terrain.

    ·          En 1993 création de l’ « Association des irrigants du Tescou en Tarn et Garonne ».

    ·          En 2000 les Conseils généraux du Tarn et du Tarn et Garonne (instigateur de la renaissance du projet ) affirment leur intérêt à trouver des solutions de renforcement de la ressource en eau sur le bassin du Tescou. Durant toutes ces années des relances pour les études ont lieu (offensives fortes en 1993, 2000, 2006) accompagnées de quelques réunions de concertation très locales, restreintes. La CAGC réalise, en 2000, un étude qui justifie d'un besoin de retenues sur ce bassin versant.

    ·         En 2002 le CG du Tarn acquière la propriété de la « Métairie neuve » et ses terres.

    ·         En 2006 le CG du Tarn, décide de se porter Maître d’ouvrage pour le projet.

     

    ·         En 2007 la CG du Tarn attribue à la CACG la concession publique d’aménagement.

     

    ·         Les calendriers prévisionnels, établis par la CACG indiquaient des démarrages d’enquêtes d’utilité publiques  en 2008, 2009, fin 2010 -----, rien à ce jour. En effet les enquêtes d’utilité publiques sont reportées ; des compléments d’étude sont nécessaires afin de trouver des solutions techniques à des problèmes et  des contraintes qui émergent au fur et à mesure : le sous sol n’est pas propice à une retenue d’eau (peu de relief, pas assez d’argile, il faudra en amener, longue durée des  travaux), zone humide à restituer, passe à poisson et transit des alluvions nécessaires, présence d'espèces protégées, nécéssité de compenser la destruction de la zon humide.

    Le coût de ce projet, aujourd’hui d’environ 7 Million d’€ TTC (valeur 2007), cofinancé en principe par l’état, la région, l’Union Européenne et l’agence Adour Garonne à hauteur de 80 % ; reste 20 % à la charge des Conseils Généraux du Tarn et du Tarn et Garonne à répartir au prorata des surfaces irriguées dans chaque département (60 % Tarn et Garonne et 40 % Tarn, données à réactualiser).

    La société a évolué, prenant conscience qu’il faut préserver la ressource en eau, en quantité et en qualité. La législation l’a prise en compte et la France a souvent été épinglée au niveau de l’Europe. Nous savons que le productivisme agricole, les cultures nécessitant énormément d’eau comme le maïs consommant plus de 2000 m3 / ha, caractérisent des systèmes agricoles où l’érosion et la pollution (nitrates et pesticides) sont  maximales. Ce sont les défenseurs de cette agriculture eux-mêmes qui qualifient  le Tescou de «  rivière capricieuse dont les inondations sont redoutées à Montauban », en effet rien n’arrête l’eau, plus de haies, drainage, etc.  Agronomiquement c’est un désastre pour les sols.

    Concernant les pollutions conduisant à devoir assurer un débit minimal pour salubrité en périodes sèches, ne serait-il pas plus raisonnable de traiter les pollutions avant leurs rejets dans la rivière ?  La Loi l’obligera dans un proche avenir. Car c’est aussi sous couvert de vouloir restaurer un bon fonctionnement, ce qui est louable, de la rivière Tescou que ce projet est défendu. 

    Les quantités d’eau consommées n’ont cessé d’augmenter, en Midi Pyrénées : entre 1996 et 2005 les prélèvements pour l’irrigation ont presque doublé pour atteindre environ 1200 million de m3.  En périodes d’étiage, 80 %  de l’eau prélevée sert à l’irrigation.  Auparavant à travers la PAC les grandes cultures irriguées se sont trouvées  largement subventionnées (en 1999 dans la Vienne 300 F pour la prime à l’herbe et 3000F pour du maïs irrigué) sous injonction à développer le productivisme. Sans compter que les grands aménagements sont aussi financés par des deniers publics.
     Des alternatives existent :

    ·         Réduire les prélèvements d’irrigation: un certains nombre d’agriculteurs ont déjà changé d’orientation pour revenir vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Ils ont d’autres pratiques culturales : élevage extensif en amont du Tescou, productions plus adaptées à ce territoire, nécessitant peu d’irrigation, des productions diversifiées …...

    ·         Pour limiter l’érosion : plantation de haies, pratique de labour peu profond, mise en place d’inter-culture en hiver des engrais verts qui fertilisent les sols.
    Les sols  riches en matière organique ont une meilleure rétention d’eau disponible pour les cultures.

    ·         Concernant l’ensemble des lacs collinaires, en 2014 selon la Loi sur l’eau de 2006, en périodes d’étiage, les débits des petits cours d’eau qui les alimentent devront rejoindre le Tescou.

    Les missions du Syndicat Mixte TESCOU-TESCOUNET sont en cohérence avec ces alternatives.

    Info complémentaire probablement corrélée : une situation particulière en Tarn et Garonne, en effet 75 % (20 % ailleurs) des prélèvements d’eau reviennent à l’industrie, surtout utilisés pour refroidir la centrale nucléaire de Golfech. en 2009 EDF SA a dépassé le volume maximum annuel d’eau de la Garonne qu’elle est autorisée à prélever soit :  44,3 Millions de m3 ont été évaporés, 2,3 Millions de m3 de plus que la limite légale. De plus le 18 janvier 2010, 450 m3 d’effluents radio actifs ont été déversé dans l’environnement. Une plainte concernant ces faits a été déposée par de nombreuses associations (dont Réseau Sortir du  Nucléaire). Les centrales nucléaires rejettent régulièrement en fonctionnement normal  dans la Garonne des éléments radioactifs et chimiques ainsi que  de la chaleur, rejets encadrés par la loi. Même si la retenue de Sivens  est surtout  destinée pour l’irrigation, en période d’étiage toutes les petites ressources peuvent être mises à contribution pour les besoins colossaux de Golfech.

    Le projet de Charlas étant abandonné, ce sont 63 retenues potentielles qui sont envisagées.

    Aucune réunion publique n’a eu lieu à Lisle sur Tarn même. La concertation a toujours été  très locale, restreinte aux seuls riverains, alors qu’elle devrait toucher l’ensemble de la population avant le lancement de l’enquête d’utilité publique.                                                                                                                                        
    Ce système voulant assurer des quantités d’eau toujours plus grandes  est sans  fin et sans fond  mobilisant de gros deniers publics. Ce système entraine de graves désordres écologiques ayant aussi des effets pervers sur le plan économique, social et politique.      
    Nous affirmons qu’une autre gestion de la ressource en eau est possible qui ne consisterait pas à détruire des zones humides qui fonctionnent bien pour « réparer » des méthodes de cultures accentuant les phénomènes de crues et de pénurie d'eau,  nécessitant des financements publics très élevés.
    Ce projet du Conseil général est en contradiction avec son agenda 21 dont son fort investissement pour protéger et valoriser les territoires fragiles que sont les zones humides.    
    Il y a matière à reconsidérer ce projet aujourd’hui.
    Il faut sauver la zone humide du TESTET dernière zone humide d'importance sur le bassin.

    Le collectif organiser une randonnée, Dimanche 7 septembre 2012, le long du Tescou pour la sauvegarde de la zone humide du Testet.
    Venez vous exprimer et participer à l'enquète publique, télécharger le tract ici ! :

     

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